Dette mondiale non viable − Guide pour une répartition stratégique de l’actif (Résumé)

Cet article examine l’étiologie de la crise de la dette croissante et le potentiel d’expérimentation en matière de politiques monétaire et budgétaire dont elle présage probablement.

Article de fond rédigé par nos partenaires américains.

Publié initialement en mars 2021.

Faits Saillants

  • La conjugaison de forces politiques, économiques et sociales a non seulement favorisé, mais aussi permis, le recours à la dette comme panacée contre les maux économiques. À travers le monde, les ratios entre la dette et le produit intérieur brut (dette/PIB) ont déjà atteint des niveaux sans précédent, et tout laisse prévoir qu’ils connaîtront une augmentation importante au cours de la prochaine décennie; cette situation ne sera pas soutenable à terme.
  • Une gouvernance prudente des placements à long terme exige d’analyser explicitement l’impact de l’augmentation de la dette sur les prix du marché des capitaux, ainsi que les scénarios possibles de fin de crise.
  • Tandis que les expériences des régulateurs en matière de politiques budgétaire et monétaire prendront de l'ampleur, les choix des décideurs seront décisifs pour départager les gagnants et les perdants.
  • Par le passé, les épisodes de dette souveraine élevée ont souvent entraîné une hausse de l’inflation. Des politiques plus audacieuses, conjuguées à un contexte qui a considérablement changé au cours de la dernière décennie, sont susceptibles d’augmenter les probabilités de résultats inflationnistes.
  • Des politiques réflationnistes pourraient prendre la forme de mesures de redistribution des richesses, de politiques industrielles associées à un investissement budgétaire massif ou des mesures visant à rehausser les attentes d’inflation. Ces choix, et l’étendue de l’adhésion qu’ils susciteront, auront de profondes répercussions sur les prix des actifs et sur la nature des futures dislocations du marché.
  • Les comités responsables des placements sont confrontés à des décisions difficiles pour déterminer les répartitions stratégiques à long terme. Dans ce rapport, nous présentons cinq éléments à prendre en considération pour obtenir le plus haut niveau de diversification, tout en conservant une participation dans les sociétés les mieux placées pour bénéficier des politiques gouvernementales.